EPREUVE D'ECONOMIE - DROIT
SESSION 2000
Durée 4 H 00
L'usage des calculatrices n'est pas autorisé.
Ce sujet comporte deux parties indépendantes qui peuvent être traitées dans l'ordre de votre choix, en précisant le numéro de chaque partie traitée.
Des documents vous sont fournis en annexes; Vous devrez vous y reporter, soit comme documentation de base, soit pour répondre à une question précise.
Sujet :
PREMIÈRE
PARTIE : MÉTHODOLOGIQUE
Barème
indicatif: 14 points
A
- Exploitation d'une documentation juridique
À
partir des annexes 1 et 2 et de vos connaissances :
1-
Identifiez les parties en présence et qualifiez la convention qui les lie.
2-
Indiquez les étapes de ce licenciement.
3-
Retrouvez le problème juridique posé à la Cour d'appel et indiquez la décision
prise par celle‑ci,
4-
Présentez la décision prise par la Cour de cassation et l'argumentation utilisée.
B
- Exploitation d'une documentation économique (annexe 3)
1
-À partir du tableau 1 et de vos connaissances, présentez et analysez
la structure du commerce extérieur de la France par zone géo-économique
en 1998.
2
- À partir du tableau 2 et de vos connaissances:
a)
Classez les quatre principaux partenaires de la France à l'intérieur de
l'Union Européenne et commentez brièvement,
b)
Justifiez l'intérêt, pour l'analyse des échanges commerciaux, de l'indication
du sous total de la "zone euro".
DEUXIÈME
PARTIE, DÉVELOPPEMENT
STRUCTURÉ
Barème
indicatif -, 6 points
"Dans
de nombreuses entre prises, l'expérience et
la formation du dirigeant el des membres
de l'équipe de management permettent d'aborder sereinement l'arrivée des
nouvelles démarches "qualité" à condition de préparer la maîtrise
de tous les outils et méthodes de la qualité totale par des formations courtes
appropriées".
Le Journal des Professionnels -
N° 46 - Septembre - Octobre - Novembre 1999 page 14
À
partir de
vos connaissances, dans le cadre d'un
développement structuré, vous expliquerez le rôle de la gestion des
ressources humaines dans la mise en place d'une démarche qualité dans
l'entreprise.
Annexe 1
Cass.
soc. 31 mars 1998: Gherardi c/ Schwarz (arrêt n° 1728 P).
LA
COUR "Attendu que M.Schwarz, préparateur en pharmacie, est rentré, le 15
septembre 1962, au service de l'Officine Ehret, rachetée en 1982 par M.
Gherardi; que M. Gherardi l'a licencié, par lettre du 10 novembre 1993, pour
fautes graves, lui imputant des erreurs importantes dans la gestion du stock,
son inadaptation à l'informatique et, enfin. le refus de se conformer aux
directives hiérarchiques, en se présentant sur les lieux de son travail malgré
la défense qui lui était faite ;
Sur
le moyen unique du pourvoi n° V 95‑45.631 formé par l'employeur, pris en
sa première branche :
Attendu
que M. Gherardi fait grief à l'arrêt attaqué d'avoir décidé que le
licenciement n'était pas justifié par une faute grave, alors, selon le moyen,
qu'il était reproché au salarié d'avoir délibérément commis des erreurs
dans la mise un place du fichier informatique des produits homéopathiques qui
lui avait été confiée, et non pas seulement dans son utilisation : que
I'employeur versait aux débats un rapport d'audit dont si résultait que le
fichier informatique constitué au cours du 2ème semestre 1992 et
mis en fonction début 1993 devait correspondre très exactement au stock
physique au 31 décembre 1992 : qu'en réalité, le stock physique des produits
n'avait pas été préparé à une reprise ordonnée et homogène en
informatique et présentait des lacunes et des
fautes de rangement, en sorte que, saisi dans ce contexte, le fichier
Informatique était le reflet de ces défauts, avec en plus, des malfaçons de dénomination
qui affectaient encore les enregistrements informatiques ; que le fichier
mettait très gravement en danger le fonctionnement du système informatique et
l'exploitation de l'officine ; que ce rapport en concluait qu'il convenait de
tout reprendre à la base comme si rien n'avait été fait, l'outil informatique
devant être parfaitement fiable et cohérent pour être exploitable ; que la
cour d'appel, qui a constaté que le fichier créé initialement par M. Schwarz
était à l'origine d'incidents dénoncés, mais a déduit de la durée de la
remise en ordre, la
difficulté de la tâche de mise en place, sans rechercher si les difficultés
de remise en ordre, augmentées par le fonctionnement du système, étaient de même
nature que celles de mise en place, seules imputées à M Schwarz, n'a pas légalement
justifié sa décision au regard des articles L. 122-8 et 9 et L.
122-14-4 du Code du travail.
Mais
attendu que la cour d'appel a constaté que les erreurs commises par le salarié
ne relevaient pas d'une mauvaise volonté délibérée, mais de son insuffisance
professionnelle : qu'elle en a exactement déduit qu'elles ne pouvaient
constituer une faute grave : que le moyen n'est pas fondé ;
Mais
sur le mérite moyen, pris en ses deuxième et troisième branches, et sur le
moyen unique du pourvoi n° 96-40.022 formé par le salarié :
Vu
les articles L. 122-8, L. 122-9 et L. 122-14-3 du Code du travail ;
Attendu
que pour décider que le licenciement était fondé sur une cause réelle et sérieuse,
la cour d'appel, après avoir écarté les autres griefs énoncés dans la
lettre de licenciement, a retenu que le salarié, invité à rester à son
domicile entre la
Qu'en
statuant ainsi, alors qu'à défaut d'avoir prononcé une mise à pied à pied,
l'employeur ne pouvait interdire au salarié d'exécuter son contrat de travail,
en sorte que la venue de celui-ci à son poste de travail ne constituait pas une
faute, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;
Par
ces, motifs :- Casse et annule, mais seulement dans cette de ses dispositions dêboutant
M. Schwarz de sa demande d'indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse,
l'arrêt rendu le 2 novembre 1995, entre les parties par la Cour d'appel de
Colmar : (...) les renvoie devant la Cour d'appel de Besançon (...).
JCP La Semaine
Juridique Entreprise et Affaires 19/11/1998
Annexe 2
Extraits du Code du Travail
Art. L. 122-8 :
L’inobservation du délai-congé ouvre droit, sauf faute grave du salarié, à
une indemnité compensatrice ne se confondant ni avec l’indemnité de
licencienment de l’article L. 122-9 ni avec la réparation prévue aux
articles L. 122-14-4 et L. 122-14-6.
L’inobservation du délai-congé
n’a pas, dans ce cas, pour conséquence d’avancer la date à laquelle le
contrat prend fin (…)
Art. L 122-9 :
Le salarié lié par contrat de travail à durée indéterminée et qui est
licencié alors qu’il compte deux ans d’ancienneté ininterronpue au service
du même employeur a droit, auf en cas de faute grave, à une indemnité minimum
de licenciement, dont le taux et les modalités de calcul en fonction de la (L.
n°84-575 du 9 juillet 1984) « rémunération brute dont il bénéficiait
antérieurement à la rupture du contrat de travail » sont fixés par voie
réglementaire.
Extraits de jurisprudence
La faute grave résulte d’un
fait ou d’un ensemble de faits imputables au salarié qui constitue une
violation des obligations découlant du contrat de travail ou des relations de
travail d’une importance telle qu’elle rend impossible le maintien du salarié
dans l’entreprise pendant la durée du préavis.
Chambre sociale de la Cour de
Cassation 26 février 1991 : bulletin civil V, n°97
Annexe 3
LE
COMMERCE EXTÉREUR DE LA France : BILAN GÉOGRAPHIQUE |
|||||||
Le commerce extérieur de la France par zone géo-économique
en 1998 |
|||||||
(données
CAP-FAB, hors matériel militaire, en MdF) |
|||||||
Tableau 1 |
|||||||
|
Année
1998 |
Évolution
1998/1997 (en %) |
Taux
de |
||||
|
Importations |
Exportations |
solde |
importations |
Exportations |
couverture |
|
Union
européenne |
1
051,0 |
1
117,7 |
66,7 |
8,7 |
6,6 |
106,3 |
|
Dont: Voir tableau 2 |
|
|
|
|
|
|
|
OCDE
hors Union |
299,5 |
274J |
.2512 |
6,2 |
819 |
91,6 |
|
européenne |
|
|
|
|
|
|
|
dont; États-Unis |
149,3 |
131,1 |
-18,2 |
9't |
18,9 |
STS |
|
Japon |
56,0 |
27,5 |
-28,6 |
7Y2 |
-3,7 |
49,0 |
|
Suisse |
41,5 |
60,3 |
19,3 |
12,4 |
5,1 |
146,5 |
|
Pays de l'Est |
54,2 |
66,7 |
12,6 |
7,7 |
8,1 |
123,2 |
|
Doni : Russie |
16,4 |
li'l |
-5,3 |
-19,4 |
-24,9 |
67,7 |
|
Pays
d'Asie en |
111,4 |
92,9 |
-18,5 |
6,0 |
-15,3 |
83,4 |
|
développement
rapide. |
|
|
|
|
|
|
|
Dont:
Chine |
42,15 |
19,5 |
-23,0 |
9,4 |
-1,4 |
45,8 |
|
Moyen-Orient |
29,0 |
42.0 |
13,0 |
-14,0 |
-115 |
144,9 |
|
Afrique |
67,6 |
101,1 |
33,5 |
0,4 |
15,5 |
149,5 |
|
Reste du
monde |
71,8 |
74,9 |
3,2 |
2,3 |
15,4 |
104,4 |
|
Total
CAF/FAB hors |
1684,4 |
1769,6 |
85,2 |
6,9 |
6,2 |
105,1 |
|
matériel
militaire |
|
|
|
|
|
|
|
|
|||||||
Les
échanges avec
l'Union européenne en 1998 |
|||||||
(données
CAF-FAB, hors matériel militaire, en MdF) |
|||||||
Tableau 2 |
|||||||
|
|
Année 1998 |
ÉVolution
1998/1997
(en %.) |
Taux
de |
|||
|
Importations |
Exportations |
Solde |
Importations |
Exportations |
couverture |
|
Union européenne |
1
051,0 |
1
117,7 |
66,7 |
8,7 |
6,6 |
106,3 |
|
UEBL
(Belgique- |
130,2 |
137,2 |
7,0 |
2,8 |
1,3 |
105,4 |
|
Luxembourg) |
|
|
|
|
|
|
|
Pays-Bas |
85,3 |
81,6 |
-3,8 |
7,2 |
4,2 |
9516 |
|
Allemagne |
290,6 |
282,8 |
-7,8 |
11,2 |
6>7 |
97,3 |
|
Italie |
167,2 |
161,9 |
-5.2 |
8>1 |
4,8 |
96,9 |
|
Irlande |
30.6 |
12,1 |
-18,6 |
25,3 |
12,0 |
39,4 |
|
Portugal |
18,5 |
26,3 |
7,8 |
3,5 |
11,3 |
142,0 |
|
Espagne |
119,7 |
154,3 |
34,6 |
13,7 |
1512 |
128,9 |
|
Finlande |
13,3 |
8,8 |
-4,5 |
11,7 |
14,4 |
66,1 |
|
Autriche |
14,3 |
19,4 |
5,1 |
13,3 |
11>5 |
136,1 |
|
Zone
euro |
869,8 |
884,4 |
14,7 |
9,5 |
7,0 |
101,7 |
|
Royaume-Uni |
141,3 |
177,3 |
36,0 |
5,8 |
5,3 |
125,4 |
|
Danemark |
13,2 |
15,5 |
2,3 |
-1,2 |
5,6 |
117,5 |
|
Grèce |
2,6 |
14,6 |
li'q |
-2,6 |
2.0 |
556,1 |
|
|
|
|
|
4,9 |
6,6 |
107,5 |
|
Source:
Extrait "Les notes bleues de, Bercy n' 155 du 16 au 31 mars
1999" |