EPREUVE ORALE DE CONTROLE
ECONOMIE - DROIT

 

Préparation    : 40 minutes
Oral               : 20 minutes

 

PREMIERE PARTIE :

Définissez :
- un contrat
- la valeur ajoutée
- un investissement immatériel.

DEUXIEME PARTIE :

Exploitez le document en annexe pour répondre aux questions suivantes :

- A votre avis, la productivité à laquelle l'auteur fait référence, est-elle la productivité du travail ou la productivité du capital ?

- Quelles sont les causes de la divergence entre l'évolution de la productivité et celle de la valeur ajoutée ?

TROISIEME PARTIE :

Après avoir présenté les différents contrats de travail, vous montrerez en quoi ils peuvent protéger ou augmenter la précarité des salariés.

ANNEXE

LE PARADOXE DE LA PRODUCTIVITE

Une forte progression de la productivité ne permet pas toujours à une entreprise de mieux se porter et d'éviter de licencier. En fait, plus que la productivité, c'est sa contrepartie nométaire qui compte, la valeur ajoutée qui reste au sein de l'entreprise. Deux grandeurs qui peuvent évoluer de façon divergente.

Quand la productivité augmente et la valeur ajoutée diminue.

Il peut en être ainsi, tout d'abord, quand l'augmentation de la productivité résulte d'un investissement mal dimensonné. Imaginons une entreprise de chaussures qui produit manuellement dix paires par neure de travaiL Elle vend chaque paire 100 francs et achète pour 50 francs de maitères premières. Grâce à l'acquisition d'une machine, elle porte cette production à douze maires par heure. Ses prix de vente et d'achat ne changent pas, mais l'utilisation de cette machine machine lui revient à 110 francs par heure de travail sous forme d'amortissement. La valeur ajoutée par heure de travail était de 10 x (100-50) = 500 francs, elle devient 12 x (100-50) -110 = 490 francs. Bien que chaque salarié produise désormais 20 % de plus, douze maires de chaussures au lieu de 10, la valeur qu'il ajoute durant une heure de travail a en réalité baissé. Cette machine est trop coûteuse par rapport au surplus de productivité qu'elle permet. Au lieu d'aider à augmenter la valeur ajoutée par les salariés, elle l'a fait régresser.

 

Autre rais fréquente d'une fréquente évolution divergente entre productivité et valeur ajoutée : beaucoup d'entreprises ne savent pas ou ne peuvent pas conserver en leur sein le fruit des gains de productivité réalisés. Parce que, sur le marché, ses produits ou ses services ne correspondent plus au goût et la mode du jour, ou bien parce qu'ils ne tiennent pas la route au niveau de la qualité, ou encore parce qu'un concurrent utilise un nouveau procédé beaucoup plus performant. Il se peut également que les offreurs, nombreux, soient en position de faiblesse face aux acheteurs ou tout simplement que les consommateurs n'accordent plus autant d'importance à ce bien ou à ce service et ne soient donc plus prêts à le payer aussi cher.

Les raisons d'une telle évolution peuvent être multiples, mais, à ce jeu, il y a toujours des gagnants et des perdants. La bagarre interentreprises et intersecteurs pour l'appropriation des gains de productivité est notamment l'arrière-plan des grandes manoeuvres qui opposent régulièrement industrie et distribution. Celles-ci ont récemment abouti à la loi Galland sur " la loyauté et l'équilibre des relations commerciales", qui vise à renforcer la position des industriels face aux distributeurs pour leur permettre de conserver plus facilement le fruit de leurs gains de productivité.

L'évasion obligée des gains de productivité.

Productivité plus élevée ne signifie donc pas toujours valeur ajoutée supérieure. Que ce soit à cause d'un investissement trop coûteux ou d'une évolution défavorable des prix à l'achat ou à la vente. Au niveau de chaque entreprise, l'évolution de la valeur ajoutée par tête est un mélange intime, inextricale, de l'efficacité de l'organisation, du choix approprié des moyens de production, du rapport de force sur les marchés en amont et en aval de l'entreprise et de l'adaptation de son offre à la demande. Elle ne correspond finalement à aucune "justice" particulière. Ce ne sont pas forcément ceux qui ont fait le plus d'efforts de productivité qui s'en sortent le mieux.

Alternatives Economiques - Octobre 1997

BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE

STT

SESSION DE 1998

     OPTION       Economie - Droit     SUJET 5
     EPREUVE   Oral de contrôle      Temps :   20 mn                 Coef. : 8
     REPERE       6/7/5 SM    

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