EPREUVE ORALE DE CONTROLE
ECONOMIE - DROIT
Préparation : 40 minutes
Oral :
20 minutes
PREMIERE PARTIE :
Définissez :
- l'investissement,
- le marché,
- la production..
DEUXIEME PARTIE :
Exploitez le document en annexe pour répondre aux questions suivantes :
- Qualifiez la stratégie de l'entreprise Toyota.
- Indiquez les raisons de son implantation en France.
- Précisez les contraintes qui vont s'imposer à l'entreprise.
TROISIEME PARTIE :
Dans un développement structuré, vous présenterez les dispositions législatives en matière de durée du travail en dégageant les conséquences attendues de cette législation pour le salarié, l'entreprise et pour l'économie en général.
ANNEXE
TOYOTA EN FRANCETOYAOTA ne bénéficiera pas d'un soutien massif des pouvoirs publics pour son implantation dans le Valenciennois. "Les aides publiques ne devraient pas représenter plus de 10 % de l'investissement, et même plutôt moins", affirmait-on hier de source gouvernementale. Le constructeur a décidé, mardi, d'investir 3,5 milliards de francs, dans l'Hexagone pour y construire une usine capable d'assembler 100.000 petites voitures par an dans une première phase (La Tribune du 3 décembre). Le démarrage de la production est prévu pour 2001 avec, à la clé, la création de deux mille emplois directs et de trois à quatre mille indirects. La seconde tranche, qui prévoit de porter les capacités à 200.000 unités en 2005, générera mille emplois directs supplémentaires.
Le montant des aides a été un élément important de la décision de Toyota, mais d'autres facteurs ont aussi joué. Tout d'abord, le constructeur ne voulait pas mettre tous les oeufs dans le m^me panier. Déjà implanté en Grande-Bretagne à travers une usine d'assemblage, mais aussi un site de fabrication de moteurs, Toyota ne souhaitait pas concentrer ses capacités dans un seul pays, qui de surcroît, a toujours cultivé au sein de l'Union européenne une marginalité jugé inquiétante par Hiroshi Okuda, la patron du groupe. Ensuite, clairement, le constructeur entendait percer sur les marchés d'Europe du Sud et notamment en France, àm sa présence commerciale reste faible. Le Valenciennois offre en outre l'avantage d'être proche du Tunnel sous la Manche pour les liaisons avec la Grande-Bretagne et de disposer d'une main-d'oeuvre qualifiée et expérimentée.
Enfin, le constructeur nippon a dû obtenir des assurances sur la législation sociale, et en particulier les 35 heures de travail hebdomadaires, de la part des pouvoirs publics, désireux d'attirer le constructeur pour créer des emplois et prouver politiquement que l'Hexagone ne devenait pas un repoussoir pour les investisseurs étrangers...
Pour les spécialistes du secteur, le montant de l'investissement signale que Toyota va faire appel à un nombre important de sous-traitants. " Plus le chiffre d'investissement est gros, plus cela veut dire qu'ils veulent produire en interne. Là, au contraire, il va falloir qu'ils fassenet appel à des fournisseurs, y compris pour des grosses pièces", explique un équipementier. " Tout porte à croire, par exemple, qu'ils ne feront pas de lignes de presse, car ce type d'équipement nécessiterait un investissement total beaucoup plus élevé", ajoute un industriel.
De là à dire que Valenciennes ne sera finalement qu'une usine tournevis (les moteurs par exemple, viendront de l'usine anglaise dont la capactié sera accrue par la même occasion), il n'y a qu'un pas. Les équipementiers se frottent les mains et font le siège du groupe japonais pour décrocher des contrats. Depuis le mois de septembre, les équipes achats et production de Toyota ont visité envrion 80 équipementiers français, indique une source proche du groupe. Selon les spécialistes, la filière automobile française pourrait espérer obtenir la moitié des commandes de l'usine, ce qui n'est pas négligeable en termes d'emplois indirects.
En cherchant à s'implanter en France, Toyota veut, bien sûr, y augmenter sa part de marché dérisoire, à peine 1 % contre 7 % en Grande-Bretagne et, de là, conquérier le reste de l'Europe continentale. En Allemagne aussi, Toyota ne ddéteint que 1 % du marché. Numéro un au Japon, il n'est que le deuxième japonais dans l'Union européenne, derrière Nissan.
Il faut imaginer le choc culturel que représente pour le groupe japonais le choix de l'Hexagone avec ses lois sociales favorables aux salariés : les 39 et bientôt 35 heures de travail hebdomadaires, les 5 semaines de congés paysés, des syndicats capables de paralyser le pays, etc. Toutes choses évidemment inconnues au Japon mais aussi en Grande-Bretagne où la protection sociale est moindre. "Pour Toyota, c'est vraiment un choix révolutionnaire, car la France traîne une mauvaise image à l'étranger", dit un responsable français. Image fausse, ont plaidé les pouvoirs publics français, puisqu'un Français travaille en moyenne plus qu'un Allemand, à un des niveaux de formation les plus élevés d'Europe et l'un des taux de syndicalisation les plus bas de l'Union. Visiblement, le plaidoyer a payé.
Frédérique Amaou
La Tribune du 4 décembre 1997
BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE STT SESSION DE 1998 |
OPTION Economie - Droit | SUJET 6 | |
EPREUVE Oral de contrôle | Temps : 20 mn Coef. : 8 | ||
REPERE 6/7/6 SM |
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