EPREUVE ORALE DE CONTROLE
ECONOMIE - DROIT

 

Préparation    : 40 minutes
Oral               : 20 minutes

 

PREMIERE PARTIE :

Définissez :
- le marché
- le PIB

Distinguez la croissance du développement.

DEUXIEME PARTIE :

Exploitez le document en annexe et vos connaissances personnelles afin de répondre aux questions suivantes :

1°) Décrivez la stratégie de croissance du groupe SMOBY.

2°) Quels en sont les facteurs de réussite du groupe ?

3°) Comment SMOBY a-t-il financé sa croissance ? Jusitifez ce choix.

TROISIEME PARTIE :

Dans un exposé struturé, vous indiquez d'abord les caractéristiques juridiques des deux contrats de travail précaire que constituent le contrat à durée déterminée (CDD) et celui de travail temporaire (CTT). Ensuite, vous indiquerez pour quelles raisons économiques, selon vous, les entreprises recourent de plus en plus aux contrats de travail précaire.

ANNEXE

Smoby veut jouer avec les grands

Lavans-Lès-Saint-Claude, Jura.

Assailli à l'ouest par les américains Mattel ou Hasbro et à l'est par les japonais Bandaï, Nintendo ou Sega, Smoby, le premier français du jouet, a métamorphosé la paisible bourgade jurassienne en village d'irréductibres Gaulois. Car aujourd'hui, le groupe fait mieux que résister. L'heure est à la contre-offencsive.

'Les années 80 ont été celles de la croissance interne, avec une progression du chiffre d'affaires de 15 à 20 % par an, souligne Dany Breuil, PDG du groupe Smoby. Depuis 1992, nous sommes entrés dans une phase de croissance externe qui nous a permis de doubler de taille".

Résultat ? Les ventes ont explosé de plus de 110 % en cinq ans. "Nous devrions passer pour la première fois le milliard de francs de chiffre d'affaires cette année", avance Dany Breuil. Une envolée qui place le groupe au qutrième rang européen, derrière l'intouchabel danois Lego, mais à portée des allemands Ravensburger et Playmobil et de l'italbien Kiko.

Entre-temps, Smoby s'est lesté de plusieurs PMI jurassiennes, étolffant son portefeuille de marques et de gammes. En 1993, le groupe lance sa première opération de croissance externe avec l'achat de Lardy, suivi de l'acquisisition d'Ecoiffier l'année suivante et de Monneret en 1996, le numéro 1 mondial du baby-foot.

Pour "digérer" ses achats en chaîne, Smoby recherche un "juste équilibre" selon Dany Breuil, entre intégration et autonomie.

Quatre marques complémentaires
Les quatres marques du groupe ont toutes leur place sur le marché et jouent la compléentarité. "Chaque entreprise est gérée comme un centre autonome et conserve sa culture et son savoir-faire", expliquet-t-elle. Lardy s'adresse aux enfants jusqu'à 3 ans. Avec des jouets à moins de 100 francs, Ecoiffier est la marque d'entrée de gamme. A travers les jeux d'imitation, manuels et de gros volume, Smoby vise les 3 à 8 ans. Pour les 6 à 15 ans, Monneret décline l'univers de la poupée pour les filles et les billards et les baby-foot pour les garçons, ainsi que les jeux d'été et de ballon.

En "coulisse", en revanche, la recherche de synergies est poussée à l'extrême. La recherche-développement, le bureau d'études, avec ses outils de CAO et de CFAO, l'équipe commerciale et l'outil industriel sont communs. La recherche d'économies d'échelle est primordiale. "Nous sommes avant tout des plasturgistes, relève Dany Breuil. Mais nous appliquons les mêmes ratios que les sous-traitants de l'automobile. Soit 1 franc de chiffre d'affaires pour 1 franc investi".

L'outil de production de chque marque est spécialisé et oeuvre pour l'ensemble du groupe. A. Smoby et à Monneret les gros volumes, en plastique pour le premier et en bois et en métal pour lse second. El es plus petits volumes pour Lardy (soufflage) et Ecoiffier (injection).

Et cela fonctionne ! Quand Smoby reprend Monneret, en 1996, l'entreprise perd 21,7 milliards de francs. Un an plus tard, l'entreprise affiche un résultat net positif de 10 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 258 millions de francs. En moins d'un an, l'encadrement a été remplacé, le catalogue de produits dépoussiéré et l'outil industriel recentré.

La progression du groupe s'appuie aussi sur une offensive à l'international renforcée depuis 1995. "C'est important face à la concentration de la distribution en France", justifie Dany Breuil. Aujourd'hui, plus de 50 % du chiffre d'affaires "jouets" provient de l'export. Et le groupe prépare un achat en Allemagne et l'implantation d'antennes commerciales dans le Mercosur.

L'ascension du groupe jurassien reste maîtrisée. Le cash-flow dégagé en 1996 s'léève à 92 millions de francs. Côté au second marché depuis 1983, le groupe a financé sa croissance à l'aide de deux augmentation de capital. Mais avec un ratio taux d'endettement sur fonds propres de 0,7. "Avoir une trésorerie saine libère l'esprit pour mener  à bien une stratégie de croissance. Et répond à la philosophie du groupe : rester maître chez soi !", conclut Dany Breuil.

Jean-Michel MEYER

L'USINE NOUVELLE N°2616 - 6 NOVEMBRE 1997

BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE

STT

SESSION DE 1998

     OPTION       Economie - Droit     SUJET 3
     EPREUVE   Oral de contrôle      Temps :   20 mn                 Coef. : 8
     REPERE       7/7/3 SAM    

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