EPREUVE ORALE DE CONTROLE
ECONOMIE - DROIT

 

Préparation    : 40 minutes
Oral               : 20 minutes

 

PREMIERE PARTIE :

Définissez :
- le revenu disponible des ménages
- le salaire

Définissez la notion de croissance et citez un indicateur de croissance.

DEUXIEME PARTIE :

Exploitez le document en annexe :

1) Indiquez en quoi le pouvoir d'achat se différencie du revenu disponible.
2) Montrez pourquoi le revenu disponible des ménages n'augmente pas depuis les années 90.
3) Présentez sous forme schématique le cercle vicieux décrit dans l'article.

TROISIEME PARTIE :

Dans un exposé structuré, vous indiquerez les dispositions législatives en matière de durée du travail puis vous dégagerez les conséquences d'une réduction de la durée du travail sur la croissance économique.

ANNEXE

Le blocage du pouvoir d'achat nourrit le chômage

Le pouvoir d'achat des salariés a stagné l'an dernier en France.
Les entreprises comme les employeurs publics refusent obstinément d'augmenter les salaires au-delà de leurs obligations conventionnelles ou légales.

Depuis le début des années 90, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages n'augmente quasimént plus. En 1996, les premières données sur les salaires laissent encore présager une stagnation. Le pouvoir d'achat des salariés du privé n'a progressé que de + 0,2 % (après 0,5 % en 1995), celui des salariés du public a même baissé de 0,5 % (après une baisse de 1 % en 1995).

Le poids de l'endettement public, ajouté à la volonté de réduire les impôts, a conduit à un quasi-blocage des salaires dans le secteur public. Dans le secteur privé, les entreprises qui on tconsidérablement accru leur taux de marge (la part des profits dans la valeur ajoutée) entre 1982 et 1990, ne veulent pas céder au-delà du minimum des augmentations liées à l'ancienneté ou à l'embauche d'un personnel plus qualifié. Seuls deux mécanismes permettent d'éviter de tomber plus bas : les prestations sociale (indemnités chômage, revenu minimum, etc.), qui jouent le rôle du filet de sécurité, et l'existence d'un salaire minimum et de conventions collectives.

Ils ne font que limiter la casse. La double autérité bloque la croissane : en réduisant les hausses de revenus, elle pèse sur la consommation et interdit toute reprise durable. Au bout du compte, elle ne fait qu'alimenter encore le chômage. On entre alors dans un cercle vicieux : le poids du chômage pèse sur les revendications des salariés du secteur privé, d'où de moindres hausses de salaires... Dans le même temps, la montée du chômage réduit aussi  les recettes des régimes sociaux et pèse sur les prestations. Une remise en cause du Smic et du niveau de protection sociale aurait de bonnes chances d'entraîner l'économie dans une dangereuse récession.

Louis Maurin

Alternatives économiques. Juin 97

BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE

STT

SESSION DE 1998

     OPTION       Economie - Droit     SUJET 5
     EPREUVE   Oral de contrôle      Temps :   20 mn                 Coef. : 8
     REPERE       7/7/5 SAM    

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