Sujet 200
Corrigé 2002
BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE SCIENCES MÉDICO-SOCIALES
Épreuve de SCIENCES SANITAIRES ET SOCIALES - ÉCONOMIE
Durée : 5 heures Coefficient
: 9
PARTIE ÉCONOMIE
Pourquoi le chômage augmente-t-il ?
Durée : 1 heure
Coefficient : 1
Calculatrice interdite
Première partie : vocabulaire et concepts (8 points)
Définir les concepts suivants :
Deuxième partie : Commentaire et analyse d'un document (12 points)
Dans un commentaire structuré et à partir des connaissances acquises et du document joint, présenter les causes de la reprise du chômage et les mesures sociales et économiques susceptibles de la freiner.
.../...
Le chômage continue de déraper. Le nombre de demandeurs d'emplois a augmenté en
août
(+ 0,5 %, 11.000 chômeurs de plus) pour le quatrième mois consécutif. Le taux
de chômage est remonté à 9 % de la population active, son niveau de décembre
dernier (contre 8,7 % en avril). Avec 2.127.800 chômeurs fin août, l'objectif
symbolique - passer sous la barre des 2 millions d'ici à l'année prochaine -
paraît très compromis.
Le ralentissement de la croissance, qui était de 3,4 % l'an dernier, est bien
sûr la première raison invoquée. Mais il n'explique pas tout. "Sur les six
premiers mois de l'année, 190.000 personnes sont arrivées sur le marché
du travail, soit 40.000 de plus qu'attendu" souligne Jean Pisani-Ferry,
membre du Conseil d'analyse économique. Outre la fin du service militaire, de
nombreux inactifs auraient été attirés par un monde du travail alors très
dynamique.
Autre élément incontestable : les entreprises adaptent beaucoup plus rapidement
leurs effectifs en fonction de la conjoncture, comme en témoigne la forte
diminution du nombre d'intérimaires (les fins de missions ont augmenté de 39 %
en juillet). Le gel des embauches, annoncé après les attentats par Air France,
Airbus ou encore par les Chantiers de l'Atlantique, illustre également ce
phénomène. Plus préoccupante, l'augmentation du chômage est aussi liée à un
nombre croissant de licenciements économiques, un indicateur inquiétant de la
santé des entreprises.
Dans ce contexte, force est de constater que la croissance, même modeste, n'est
plus aussi riche en emplois que par le passé. Plusieurs mécanismes mis en place
depuis 1997 par Lionel Jospin, n'opèrent plus. C'est le cas des 35 heures (les
PME qui y passeront l'an prochain ne créeront pas d'emplois), des emplois-jeunes
(350.000 aujourd'hui) et des baisses de charges qui ont déjà été intégrées par
les entreprises .../...
"La situation actuelle nous préoccupe" a déclaré le Premier Ministre,
Lionel Jospin, en promettant "un ensemble de mesures" .../... Le nombre
de contrats emploi solidarité (CES) va être à nouveau augmenté de 30.000 (qui
s'ajoutent aux 50.000 déjà décidés cet été). On en comptera au total
340.000 (au
lieu de 260.000). Le gouvernement va aussi augmenter de 20.000 à 30.000 les
stages de formation, et tout faire pour que les quelques
60.000 postes emplois-jeunes vacants (suite à des démissions) soient pourvus.
Objectif : enrayer à tout prix la hausse du chômage qui risque, à brève
échéance, de peser sur la confiance des ménages, dernier moteur de la
croissance.
Etienne LEFEBRE
"J.D." (du 30 septembre 2001)